> petites et grandes histoires > des abeilles pour un défi



Juin 1979, j'ai 15 ans.


Un essaim, deux générations d'apiculteurs.


Trop de soleil, il va falloir déplacer le pied de l'appareil photo...







Pour réaliser une « barbe d’abeilles » la technique est en définitive assez simple. Il suffit d’enfermer (provisoirement) la reine d’un essaim dans une petite cage grillagée. On porte cette cage autour du cou, comme un collier. Les phérormones émises par la reine vont immanquablement attirer toutes les abeilles de sa colonie (ses filles). Elles vont se regrouper et le corps d’un homme ne devient pour ses insectes qu’un simple support.

 















Evidemment la difficulté réside dans l’acceptation par le « support » de toute cette populace armée et grouillante. Un geste malencontreux, un instant de panique et ce sont de nombreuses piqûres assurées, prudence donc. On ne peut effectuer cet « exercice » qu’à la condition d’être certain de garder son calme dans toutes circonstances (même en cas de piqûres).































C’était bien le cas en 1979 lorsque je l’ai réalisé, tout comme mon père et mon frère Jean-Bernard ce jour-là (pour cela il a suffi de se passer le « collier » avec la reine).

 








En 2009 (voir : qui sommes nous ?), j’avais positionné l’appareil photo sur un pied et il me fallait passer derrière l’objectif afin de mettre le retardateur, puis « courir » devant l’appareil avant son déclenchement (10 secondes c’est assez court…). Pas question de le faire avec un essaim posé sur mon torse, c’est pour cela que ce jour là j’ai choisi de mettre la reine dans ma main droite.

Vous aurez remarqué que j’ai placé ce texte dans la rubrique « Petites et grandes histoires » car il ne relève pas du métier d’apiculteur. Il s’agit plutôt de folklore, d’amusement.

Il convient de toujours rester prudent avec les abeilles, elles utilisent facilement leur puissant moyen de défense, même à mauvais escient. Peut-être, d’ailleurs, que de telles images font trop apparaître nos abeilles comme douces et débonnaires ; mais on nous montre de la même façon des images de personnes juchées sur le dos de chevaux (des cavaliers, je crois…) ; cela paraît facile, mais je ne le ferai jamais, certain de ne pas garder mon calme dans cette situation : à chacun ses défis…


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