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Petite pensée sauvage, comme tu es belle…

Petite herbacée - naine pourrait-on dire - commune dans toute l’Europe, on la trouve dans les champs et, aussi,  dans des terrains sablonneux.

« Pensée » : dénomination qui renvoie à la signification symbolique - d’après le langage des fleurs - de la violette (sa cousine odorante), On ne peut la confondre car la violette a deux pétales vers le haut et trois vers le bas alors que notre pensée sauvage a, quant à elle, quatre pétales vers le haut et un vers le bas.

Cette pensée sauvage se trouve être l’ancêtre de la pensée actuelle cultivée. C’est une Anglaise qui aurait été séduite par cette mignonne petite fleur et qui en aurait agrémenté ses parterres ; son jardinier serait à l’origine des premières hybridations datant de 1810 ; de nouvelles suivront donnant naissance à des coloris plus riches et de nouvelles formes.  Notre petite pensée sauvage porte le nom latin de Viola tricolor, ou herbe de la Trinité, du fait de ses trois couleurs : jaune, blanc et violet.

Ce sont les paysans des Cévennes et des Alpes qui  la récoltaient et la vendaient  aux herboristes qui concoctaient des tisanes avec de la fleur d’oranger, de la lavande, du souci, de la bourrache - la tisane des cinq fleurs – et qui préparaient également différents traitements : contre l’épilepsie, contre les affections de la peau, comme dépuratif etc…

 En France, des règles strictes concernant les croisements ont été instaurées dès 1830 pour sa culture : régularité du masque, symétrie des macules (c’est-à-dire présentant des motifs en son centre) etc… La taille des pensées a donc augmenté, les corolles également  mais, bien que magnifiques, parions que notre Anglaise – comme nous-mêmes -  serait toujours admirative de cette « mignonnette » des champs.

                                                                                                           N M



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