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A : reine
B : abeille, ouvrière
C : Faux-bourdon (communément appelé "bourdon")


La naissance des abeilles.


Les nourrices apportent de la gelée royale ou une bouillie de pollen et de miel en fonction de l'âge de la larve.


Reine mellifera ligustica. Remarquez son abdomen allongé, il contient l'ensemble des organes de reproduction. C'est une vraie "machine à pondre", noter qu'elle peut parfois pondre son propre poids d'œufs par jour ! (aux alentours des mois d'avril, mai) Elle réalise évidemment cela en étant continuellement gavée de gelée royale...


Abeille hybride : ici il s'agit d'une nourrice occupée aux soins du couvain.
Remarquez son abdomen court.


Faux-bourdon mellifera ligustica. D'un aspect plus trapu que l'abeille, voyez aussi ses yeux relativement importants. Notez bien : pas d'aiguillon chez ce pacifiste qui ne vit que d'amour et de miel frais (un vrai soixante-huitard !).


Les reines peuvent être pourvues de pastilles collées ou de traces de peinture sur leur thorax, mais rien n'empêche un expérimentateur de marquer des faux-bourdons ou des abeilles ; attention toutefois : dans le dernier cas la manipulation ne manque pas de piquants !

" La reine est la seule femelle parfaite de la colonie d'abeilles."

         Faux - Elle n'est en vérité pas plus parfaite que l'abeille. Si son système reproductif s'est totalement développé durant sa phase larvaire et nymphale, c'est au prix de l'atrophie d'autres organes essentiels au fonctionnement de la colonie comme les glandes pharyngiennes ou cirières.

" La reine donne naissance à sa descendance : les abeilles et les faux-bourdons."

           Faux - La naissance des abeilles et des faux-bourdons est constituée par l'émergence de ces insectes hors de leurs cellules, trois semaines après la ponte de la reine. La polémique étant lancée, je m'explique : sans la reine qui est le seul individu de la colonie capable de pondre des œufs fécondés (grâce notamment à son système reproductif entièrement développé et à sa fécondation par des faux-bourdons au début de sa vie), aucune pérennité possible pour la colonie. Mais de la même manière, on peut dire que sans les nourrices qui sont là comme leur nom l'indique pour nourrir les larves, aucune abeille, aucun bourdon, ne naîtrait au sein de la colonie, la reine étant bien incapable de nourrir sa descendance.

Je ne suis pas pour autant opposé à l'idée d'individu "parfait" chez les animaux vivants en société ! Mais je réserve cette "appellation" aux fondatrices des guêpes et frelons notamment. Car chez ces hyménoptères, la reine conserve toute sa capacité à construire les cellules, récupérer de la nourriture à l'extérieur du nid, nourrir les larves, ...
Il en va tout autrement chez l'abeille où se réalise une véritable spéciation entre les femelles fécondes et non-fécondes.




































La reine : on peut l'appeler ainsi en raison du pouvoir de cohésion qu'elle exerce sur l'ensemble de sa colonie grâce aux phérormones qu'elle produit. Certains préfèrent l'appeler "la mère", ce qui à mon sens est justifié également car elle est la source génétique des habitants de la ruche et, de plus, elle est en quelque sorte "poussée" à pondre par les nourrices qui l'alimentent (elle est un peu "prisonnière" du système qu'elle a mis en place...).
Issue en définitive d'un œuf en tout point semblable à celui qui aurait donné une ouvrière (voir : élevage de reines), son "destin" s'en trouve bouleversé car cet individu physiologiquement différent de l'abeille, nourri avec de la gelée royale, va vivre plusieurs années (jusqu'à 4, 5, voir 6 ans ! ) et assurer la mise à disposition pour l'ensemble de la colonie de gamètes fécondées (œufs) permettant l'élevage des futures abeilles par leurs sœurs (ou demi-sœurs) - compliqué hein ! je vous l'avais dit : pas de copier-coller sur apistory ! -
 











L'abeille : c'est elle qui va accomplir toutes les tâches (sauf la  ponte) nécessaires au fonctionnement et à la survie de la colonie.
Au cours de sa vie elle pourra être, suivant les besoins :
Nettoyeuse, nourrice, cirière, gardienne, butineuse,...
On notera que le travail le plus dangereux est accompli à la fin de sa vie. La sortie individuelle dans l'environnement, hors de la protection fournie par l'ensemble de la colonie et l'abri que constitue la ruche étant toujours risquée pour un insecte qui ne pèse qu'un dixième de gramme...















Le faux-bourdon : charge à lui d'assurer la propagation de la génétique de sa reine (mère) vers d'autres colonies d'abeilles (issu d'une parthénogenèse, son ADN lui vient uniquement de sa mère). Il féconde les reines vierges et y laisse sa vie. On lui reconnaît parfois un rôle mineur dans la thermorégulation de la colonie. Il est souvent dit qu'il vagabonde de ruche en ruche, accueilli partout sans difficulté (une sorte de "Gontran"), je ne sais si c'est réellement aussi fréquent que cela...?
De toute façon il sera, les beaux jours passés, chassé comme un malpropre des ruches où il se la coulait douce.































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