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L'abeille a besoin d'un support sur lequel se poser afin de ne pas se noyer.


Elles apprécient particulièrement les zones fortement humides où elles peuvent se poser. Ici sur du terreau, c'est l'affluence.


Après quelques années, les abreuvoirs posés dans les ruchers (ici réalisés avec des fûts de 200 litres coupés dans le sens de la longueur) se garnissent de végétaux qui sont autant de supports pour l'abeille.


Pour les ruchers transhumants, il nous arrive de positionner des abreuvoirs provisoires (pas toujours très efficaces).




Pour ceux qui ne seraient pas convaincus de la collecte intensive d'eau par l'abeille directement sur les végétaux : promenez vous de bonne heure dans la campagne et observez la guttation de nombreux végétaux. Gare aux intoxications ! (Pour nos butineuses)



Melon


Abreuvoir fabriqué pour les abeilles en situation de carence en eau (plaine calcaire).


L'eau est indispensable à la vie.
L'eau est indispensable à la vie des abeilles.
L'abeille est indispensable à la vie sur terre telle que nous la connaissons aujourd'hui.

L'abeille a des besoins en eau considérables, c'est un point qui n'est pas suffisamment pris en compte à mon avis. La recherche de cet élément varie en fonction de la température, de l'hygrométrie  et de la quantité de couvain présent (dans la ruche).
Elle utilise l'eau collectée pour plusieurs usages :
- La dilution des miels épais, cristallisés.
- La baisse de la température à l'intérieur de la ruche par évaporation (principe de la pompe à chaleur copié par l'homme).
- L'abeille en absorbe pour maintenir en équilibre son métabolisme, notamment lorsqu'elle est amenée à sécréter de la  gelée royale (contenant une forte proportion d'eau).
- Le maintien d'une hygrométrie suffisante à l'intérieur des cellules de couvain (idéalement proche de 100 pour 100 à l'intérieur même de la cellule de couvain, autour de 40 pour 100 dans la grappe).




Bien sûr, l'eau contenue dans le nectar constitue un apport non négligeable pour la colonie et j'ai toujours remarqué que nos abeilles délaissent les abreuvoirs dès l'arrivée de la miellée.






Les besoins sont difficiles à quantifier, certains auteurs parlent d'un cinquième de litre par jour (par colonie), d'autres les évaluent à un litre.








Il n'est pas toujours aisé de limiter la gêne causée par la collecte d'eau dans les environnements pauvres en ressources hydriques de surface. Les abeilles peuvent ainsi malheureusement délaisser notre abreuvoir situé à quelque distance du rucher au profit de sources bien plus éloignées. Citons le cas des piscines qui constituent des repères visuels parfaits (de magnifiques rectangles de couleur bleu) et des repères olfactifs non moins performants (grâce à la présence de chlore). Même chose avec les énormes enrouleurs qui servent pour arroser les champs, ils constituent de superbes points visuels avec leurs immenses cotés ronds orangés.






















La qualité de l'eau collectée par l'abeille joue un rôle déterminant dans le métabolisme de la colonie. Il est loin le temps où la butineuse rapportait dans son jabot une substance constituée de deux parties d'atomes d'hydrogène pour une partie d'atomes d'oxygène plus quelques sels minéraux. Il est évident que presque partout où elle s'approvisionne, elle est susceptible de rapporter des molécules chimiques qui lui seront néfastes. Il a été prouvé que des doses infinitésimales de certaines molécules consommées régulièrement, pouvaient modifier le comportement ainsi que la capacité des abeilles à résister face aux pathogènes.
Dans la mesure ou l'on veut protéger les abeilles - si l'on considère qu'elles sont susceptibles de récupérer l'eau présente sur l'ensemble des éléments constituants son environnement (donc même sur des végétaux non mellifères comme le blé) - à l'extrême on pourrait en déduire qu'aucune molécule toxique pour elles (mélangée à de l'eau) ne devrait être mise en oeuvre dans l'environnement accessible aux abeilles qui collectent l'eau. Un voeu pieux !









































































De beaux exemples de ce phénomène que je découvre depuis peu : la guttation, c'est-à-dire le "relargage" par les plantes d'un excès d'eau (par le bout des feuilles).
























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