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Les cellules royales sont operculées vers le 5ème jour après le greffage. Au 6ème jour la larve doit avoir tissé son cocon et s'être transformée en nymphe.




Au 11ème jour on peut trier les cellules en observant par transparence (mirage) au travers des cellules.


Ce printemps nous avons eu nettement plus de "déchets" que d'ordinaire, les causes sont encore méconnues à ce jour (la météo exécrable ?)

Les 14 cellules non-viables rassemblées (à partir de 145 cellules).
A gauche des larves affaissées, au centre des cellules non-operculées avec des larves sous-développées, à droite des cellules détruites.




Les cellules de droite ont été détruites par les abeilles, rongées, la larve a été extraite et la gelée royale est retirée (pillée ?). Les abeilles réalisent d'ailleurs peut-être un tri approprié dans leur élevage ?




Les cellules de gauche semblent à première vue viables car elles sont operculées...






Je les ai cependant éliminées car par transparence elles sont nettement plus claires, la lumière passe au travers, mais où se trouve la nymphe ?
























A contrario une cellule qui contient une nymphe ne laisse pas passer la lumière en son centre, on devine même sa forme pour peu que la cellule ne soit pas très longue. A ce stade la gelée royale est consommée, l'insecte étant la tête en bas on voit mal comment il pourrait désormais s'en nourrir.






















Pour mieux visualiser l'intérieur des cellules, je vous propose de réaliser un "mirage 2012" (mieux qu'un mirage 2000). Pour cela prendre une feuille de papier épais, réaliser une découpe en forme de cellule royale.



















On voit plus clairement que certaines cellules operculées ont encore des petites larves posées sur la gelée royale, elles ont eu un développement anormal et sont d'ailleurs peut-être mortes.






















Certaines cellules ont des larves affaissées dans le fond des cellules, elles n'ont aucune chance de se développer.


































En revanche les cellules viables n'ont plus de gelée royale, la lumière ne les traverses pas (sauf dans la cupule plastique évidemment).


















Si l'on penche (précautionneusement) la cellule on peut faire reculer la nymphe dans sa cellule (opération à visée expérimentale).





















L'examen de cellules royales confirme le diagnostic obtenu en mirant les cellules. A gauche une larve affaissée, à droite une nymphe blanche, couleur normale pour cet âge.









Malheureusement il est encore possible d'avoir des imagos qui ne naissent jamais et là encore il est difficile d'en connaître la ou les causes (peut-être la couveuse ?).





Ceci est une cellule récupérée 15 jours après son introduction, ce type de cellule est généralement détruit par les abeilles.














L'insecte s'est momifié et on peut aisément le faire reculer dans sa cellule.









Attention, le phénomène s'observe de la même manière en condition d'élevage naturel comme l'attestent les cellules mortes ci-contre (prises dans trois ruches différentes).

En résumé quelle est la cause des mortalités au sein des cellules royales ? Pour les cellules élevées artificiellement on peut incriminer les manipulations de l'éleveur, chocs, écarts de température, contaminations virales ou bactériennes. Mais pour des élevages naturels sans aucune intervention de l'apiculteur il est moins évident de suspecter une cause. En définitive l'idéal étant que l'apiculteur ait commis une erreur car alors il lui suffit de la rectifier et le tour est joué... encore faut il identifier cette erreur, et s'il s'agissait de causes non maîtrisables ?
Une bonne démarche consiste à se poser la question : qu'est ce qui a changé depuis la dernière fois que j'ai réalisé un élevage ?
J'ai un an de plus, la météo n'est pas du tout la même (c'est plus ce que c'était ma bonne dame !). Mais surtout ce qui a pu changer et que l'on ne peut observer c'est le domaine de l'infiniment petit : les bactéries, les virus et les molécules chimiques.


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