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Nid de frelons Européens


Nid de guêpes polistes


Frelon Asiatique


Osmie rousse








C'est un vieux hangar bardé de tôles métalliques ondulées, sa charpente en bois est encore toutefois très robuste, neige ou pluie, orages ou tempêtes, rien ne l'affecte. Construit en bordure d'un bois taillis de châtaigniers, il assure un abri à l'apiculteur qui, l'hiver, "pointe des ruches neuves", qui, au printemps, sort son casse-croûte pour la pose du midi. Il est clos comme ces vieilles bâtisses qui interdisent l'accès aux indésirables mais qui semblent par leurs multiples petites entrées inviter certains animaux à pénétrer pour y élire domicile. Le rouge-gorge et le troglodyte ont bien compris le parti qu'ils pouvaient tirer du passage au-dessus du portail. Le loir et la belette se jouent du jointement entre les tôles. Mais ce hangar est habité par de bien plus petites créatures encore, je veux parler des insectes bien sûr et parmi eux je m'intéresserai, vous vous en doutiez, tout particulièrement aux hyménoptères...






































C'est lors d'une de ces poses sandwichs que mon regard est attiré par cette petite montgolfière accrochée à cette panne, bon sang mais c'est bien sûr... un nid de frelons (Européens je pense) ! Environ cinq centimètres de diamètre, c'est un nid primaire, mais où est la fondatrice ? Mystère, tellement d'aléas président à l'édification de ces nids...






Un peu plus loin et visiblement positionnées pour profiter au maximum de l'effet de serre produit par les tôles transparentes, ce sont les guêpes polistes qui ont édifié leur galette horizontale de bois mâché.













Mais là, à l'instant cet insecte qui vient de pénétrer... un frelon Asiatique ! Il se pose tout en haut du poteau, que fait-il ? Il prélève du bois pour la confection de son nid, il se repose, il évalue les lieux en vue d'une future installation ? Tout de même pas ça ! Il s'envole à nouveau, pas moyen de voir dans quelle direction, pas moyen de lui porter un coup de tapette fatal (pour lui) et salvateur (pour l'apiculteur).











Soudain le regard se porte ailleurs, une petite fusée jaune vient de passer juste sous mon nez, il me semble qu'elle a pris la direction de ce poteau et plus précisément de ce trou foré par quelque larve de capricorne, insecte xylophage qui n'a aucun respect pour les constructions en bois, pour lui ce matériau c'est de la nourriture, c'est dire ! L'entrée de ce tunnel a été réduite par adjonction de matériaux, en partie basse on devine une poudre jaune... du pollen ! Pas de doutes, nous avons là le repaire d'une Osmie rousse, elle passe son temps à édifier des chambres successives dans lesquelles elle pond un œuf et place nectar et pollen pour l'alimentation de sa progéniture. J'attends et quelques instants plus tard la voilà qui ressort, elle est d'ailleurs toute barbouillée de s'être ainsi débarrassée de son chargement. Peu farouche (mais rapide !) elle se laisse volontiers observer et photographier à condition toutefois que je respecte son couloir d'approche aérien.






















































Elle sera également facile à suivre dans son parcours de butinage sur les fleurs, à l'extérieur.
















Au bout de quelques jours elle aura achevé son travail, son nid est désormais obturé par une cloison d'argile. Il me sera peut-être donné de connaître ses "enfants"...

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